jeudi 1 mars 2012

L'histoire dans votre peau...

A l'encre indélébile.








Les tatouages, une oeuvre à part entière créée il y a une bonne paire de millénaires.
Ils ont toujours eu vocation d'améliorer l'esthétique du corps humain, pour dévoiler les talents et les moeurs des personnes de l'époque. Au début, ils servaient à se rapprocher de Dieu, puis à effrayer les ennemis... des tatouages de guerre qui pouvaient inquiéter grandement.
Durant des années, seuls les guerriers, les malfrats, les voyous, les rejetés de la société en portaient.
Jusqu'à une époque pas si éloignée encore.
La preuve en est que mes parents considèrent toujours que je me suis fait tatouer simplement pour exprimer mon mécontentement vis-à-vis de la société, parce que je suis simplement un rebel. Bouh.

Sauf qu'à présent, c'est plus une mode. Un choix esthétique visant à dévoiler notre personnalité.
C'est du moins, comme je le perçois, pour ma part.

Le choix de me faire tatouer a toujours été une évidence pour moi, du moins, depuis que je me suis mis à écouter de la bonne musique rock et même du rap.
Ces pièces, ces oeuvres encrées dans la peau de ces hommes qui semblent libres, ouverts et qui savent communiquer leurs émotions, leurs sentiments.
J'avais, d'ailleurs, l'impression que les chanteurs faisaient parler leurs tattoos en même temps que leur voix.

Au final, ça reste toujours une marque guerrière, puisque cela renforce notre personnalité, nous rend unique et plus fort encore.
Je me sens beaucoup mieux avec cette encre en moi.

Et avoir un voisin tatoueur n'aide pas beaucoup à ne pas en faire. Surtout quand l'artiste est si sympathique.


Mon premier tatouage est un tatouage raté, fait en Pologne alors que j'étais complètement bourré à la vodka, par un tatoueur shooté à la cocaïne. On s'est mal compris.
Je voulais trois croix simples, les croix d'Amsterdam, souvenir de mon premier grand voyage, et des trois grandes destinations effectuées durant ce périple psychotique.
Il m'a fait le triple X du film...


Je ne regrette rien, puisque pour moi, ça reste significatif d'un moment fort dans ma petite vie =)
Pis, malgré la cocaïne, il a plutôt bien fait son taff.

Ensuite, mon deuxième tatouage fut une guitare. 
Oui, je suis un peu musicien à mes heures perdues (et vraiment perdues). 
Cette guitare fut ma première, du moins celle de mon père, celle qu'il m'a donné quand j'avais 12 ans après l'avoir fait réparer. Il l'a acheté après sa toute première paie. C'est un peu un héritage inestimable!
Par contre, j'ai douillé ma race au niveau des côtes et même du ventre. En gros, un peu partout quoi.



Et le dernier en date, qui n'est pas terminé encore, la musique de Pink Floyd.
Another Brick in the Wall
La portée qui s'enroule autour de mon bras représente le solo, l'un des plus beaux solo de guitare jamais écrit. Celui avec des notes fortes et difficiles à jouer.
Et le reste c'est l'histoire en résumée de la chanson. Mais bon, comme je l'ai dit, il n'est pas encore terminé, il faudra que je vous le montre plus tard avec un peu de couleur :)

Pourquoi ce choix? 
Alors que j'étais seul dans mon studio à Paris, et que j'allais encore à mon école de musique, il me fallait composer des morceaux. Une tâche pas si simple.
La seule façon pour moi de réfléchir et sortir un truc à peu près convenable était de m'allonger sur le parquet, un verre de Mouton Cadet dans la main, le tout en écoutant un vinyle de Pink Floyd.
C'est tellement psychédélique que ça en fait tourner des neurones.
Alors, oui, un tatouage est un choix à murement réfléchir car il sera là pour la vie.
Les rendez-vous sont souvent longs, les prix sont parfois un poil trop gonflés.
Mais quand on le veut vraiment, qu'on s'en donne les moyens, on oublie les souffrances, on fonce, et on fait tout pour ne pas camoufler un vrai travail d'artiste.


Et parfois, on se fait remarquer, et on est récompensé.