vendredi 3 février 2012

Un p'tit road trip!

Un voyage qui dura deux mois.
Le permis à peine en poche, la voiture à moitié en épave.
On the road again, pour une traversée de l'Europe qui laissa des traces.



(Wep, après un séjour à Amsterdam, j'ai voulu me faire tatouer le triple X de cette ville. Sauf qu'étant complètement beurré, et le tatoueur polonais sous cocaïne, ça a donné un tout autre style!)


Carnet de bord:


Première étape: Caen 


Partant de Paris, il me fallait rejoindre mon compagnon de route à Caen.
Rien d'exceptionnel pour commencer un voyage, une simple ville française qui a tout de même son charme.
Pour fêter notre départ, nous passons la nuit à boire des "Embuscades" dans un bar, à parler à une femme clocharde très chelou mais très sympathique, à s'acheter burgers affreux dans un kebab du coin.

"-Vous faîtes des cheese-burgers?

-Non. 

-Bah... vous avez du pain burger, du fromage, du steak, vous pouvez m'en faire un alors.

-Pfff"


Lendemain, gueule de bois, un goût étrange dans la bouche pâteuse, déjeuner avec les parents du compagnon de route.
Et j'peux vous dire qu'après une nuit comme ça, c'est difficile de paraître crédible auprès de parents.
Sans plus attendre, après avoir ingurgité le dessert, nous prenons enfin la route, non sans mal (ça commence bien.

Ah. Et ma carte bleue s'étant faite avaler, nous passons chez mes parents que mon père me donne son American Express (le pauvre... il a souffert)



Deuxième étape: Bruxelles / Amsterdam

Quelques heures de route pour passer sur le territoire belge, et direction Bruxelles.
Je ne connaissais pas cette ville, je n'y étais allé qu'à un très jeune âge, donc aucun souvenir.
Déjà, première impression, c'est galère de se garer là dedans. Mais bon, en même temps, c'est une Capitale.

Nous poussons la porte d'un estaminet pour nous désaltérer grâce à une bonne bière... de touriste.
Une heure s'écoula que nous eûmes une faim de loup.

Quoi de normal que de chercher une friterie dans la capitale de la frite?

Ouai, ben après des kilomètres de marche, et des dizaines de resto fait, pas une frite à l'horizon. C'est normal ça? Non mais sans dec.

Sandwich cheddar / bière.

Et de la merde, on reste pas ici, on se barre

"-Monsieur le policier, c'est à combien qu'on peut rouler sur les autoroutes belges?

-Euh, j'sais pô, 120 j'crois...

-Ah, euh... merci m'sieur"


Ni une, ni deux, on s'en va à Amsterdam.
Sérieusement, on m'en a beaucoup parlé, mais je n'ai jamais cru que c'était si... incroyable.
Chaque quartier est différent, l'ambiance est phénoménale, les gens sont tout sourire. 
Une ville rêvé pour branleurs shootés quoi.

On test, direct, première taff, chaos direct.

Amsterdam 1 - Les gueux 0

Une semaine entière à être dans un état comateux, à ne plus savoir qui nous sommes exactement. Des loques complètes. Du grand n'importe quoi.
Mais une chose est sûre, les hot dogs sont tout bonnement magnifiques, merveilleux, géants. En même temps, à part des space-cake, on a pas bouffé beaucoup d'autres trucs.

Si, j'ai testé les champis.
Se retrouver dans un bar, devant une peinture bizarre et avoir la sensation d'avoir une chouette qui vous fonce dessus pendant que des foetus géants poussent sur un arbre diabolique... ça n'a pas de prix.
Tout autant que d'aller aux toilettes, et de voir à ses côtés un indien tenant un scalp dans sa main.
Bon, ensuite je me suis fait aspirer par les chiottes dans une spirale infernale, puis me suis retrouvé dehors sans même savoir comment j'avais pu descendre les escaliers.
Comme téléporté.

Après, c'était le monde des bisounours, des couleurs partout, des sourires grandioses sur tout les visages des passants, mais la désagréable impression d'avoir de l'acide qui tombe du ciel en piquant la peau.

Oui, c'est juste de la pluie.

Et des pigeons qui vous disent, tous en coeur, sur le rythme d'un mouvement de tête:

"-Mangez- moi, mangez-moi"

J'ai hésité, mais je me suis dis que ce serait trop con.


Une semaine donc, et je regarde mon pote... Je le prend et le secoue, même

"-Putain, mec! On s'barre! On va tous crever ici!"

Et c'est reparti. Une traversé d'une bonne partie de l'Allemagne à 190 sur l'autoroute, sous la pluie. 8heures de route avant que je ne m'arrête pour dormir.



Troisième étape : Berlin

Ouai, enfin, si on peut parler d'une étape.
Y'a rien là-bas, les gens sont de mauvaise humeur.
On se promène, il fait froid, alors qu'on est en été, il pleut.
Pff, c'est vraiment naze. 

Le seul truc bien qui en fait une étape importante c'est.....


BURGER KIIIIIIIIIING

Oh la vaaaaaache!!! Que c'est bon. 
C'est incroyable, c'est harmonie de goûts, c'est un amour de fast-food!
On sent chacun des produits, le steak est magnifique (pas la semelle de macdo)
C'est vraiment LE resto où il faut se rendre. Malheureusement, en France, ça existe plus.

Snif.

Non, mais c'est pas possible. J'avais déjà visité cette ville avec le lycée, on a tous failli se faire tuer dans un truc étrange où sont exposés des oeuvres d'art dérangeantes. 
Genre y'avait des seringues partout par terre.
Donc bon, y aller une deuxième fois c'est tout juste pas la peine.
Hop, dans la 206mobile, et on se casse.

"-Ich bin nicht ein Berliner!"



Quatrième étape: Cracovie

Tout simplement la meilleure partie du voyage. 
Un délice.
Malgré l'accueil.

On quitte les belles autoroutes allemandes pour passer une frontière digne d'un far west de Clint Eastwood. Genre, avec le ballot de poussière qui passe devant nous.
Pas un chat. Rien. A l'abandon, à l'image du pays auquel on avait pensé.
On a eu peur, non mais vraiment.

C'était sans compter la rencontre avec dame pipi! Une espèce en voie d'extinction!
Aire de repos, désertique et peu accueillante. On jète une pièce de deux euros dans le bocale de la Dame Pipi.
On ne connaissait même pas la valeur de l'argent dans ce pays, avec leur zloty qui nous n'avions pas encore en poche. 
Mais deux euros, à la Dame Pipi, ça lui offre un bon resto en centre ville.

On est généreux, ou on ne l'est pas.

Ensuite, on fait la course avec une bagnole de flic sur l'autoroute, après avoir fait du rafting sur des bosses impressionnantes sur la chaussée. (Pour dire l'état chaotique des routes quoi)

(Euh, quand je dis on a fait la course avec une bagnole de flic, c'est vrai, mais ils ne speedaient pas pour nous arrêter, juste pour s'amuser :p)

Et voilà Cracovie, de nuit, belle.
On s'arrête à one hôtel 4 étoiles. Nous étions sales, nous puons, nos fripes étaient décadentes. Mauvaise impression donc.
Nous demandons le prix, 450 zloty. 
Outch, ça fait cher ça, non?

Un bed n breakfast fera l'affaire.

Au final, on a terminé le voyage dans un hôtel cinq étoiles, puisque nous eûmes la connaissance de la valeur l'argent. 500 zloty, c'était vraiment rien. 80 euros.
Jacuzzi, caviar, champagne... la grande vie.

Et pendant ce temps là, les pvs s'entassèrent sur la voiture garée au premier endroit que nous avions trouvé.

Première journée dans la ville, tout le monde souriait, on avait l'impression d'être les rois. 
Les femmes nous regardaient, les hommes aussi pour certains, mais pas pour d'envies particulières, juste parce qu'elles étaient heureuses.

Visite des bars du centre. On fait erreur sur la commande, on prend de la bière chaude à la cannelle, sous 40 degré. Ça fait mal!
Et hop, 10 € de pourboire, avec la tête stupéfiée de la serveuse.

Un resto italien super classe pour 5 euros le repas.

Un menu macdo à un euro.

Des clopes à 1€50

De la vodka, de la vodka, de la vodka.

L'entrée nous était toute ouverte dans les discothèques, les bars, partout....
Pourtant il fallait visiblement un pass spécial, puisque des polonais ont été refoulé à l'entrée.
Pour nous, il suffisait de bredouiller anglais pour que le cordon s'enlève.

Baby boom. Putain, ça fait boom dans la tête.

Casino, où j'ai pu gagner 500€ et où mon compagnon de route a perdu 400€

Puis, on pleure. La semaine se termine, et nous sommes à court d'argent. Il faut rentrer.
Dire adieu à la Pologne.
C'était dur, et déchirant.

On passe la frontière avec l'idée de se déguiser en prêtre.

Mais frontière déserte.

Et la route fut reprise, direction France, avec un petit détour à Amsterdam (on avait des comptes à lui rendre)

"Le compagnon : -Surtout, si on se fait arrêter à la frontière belge, et qu'ils voient qu'on a un peu de beuh, tu dis bien "I didn't know"!

moi - Ouai, t'inquiète"

Le flic - Do you have some drugs?

Le compagnon - Euuuh... euuuuuuuuuh yeah bute bute... aïe dont nowwww itce vorbideneuh hire... soossooosooooriz

Moi - Aha"

Ils l'ont tout de même foutu à poil, pendant que moi je faisais visiter le coffre bourré de clopes et de vodka à l'autre flic.
Mais on est reparti. Sans même qu'il nous prenne le peu de drogue que nous avions.


La fin d'un voyage.
Et la reprise d'un autre.

Une semaine après, un autre ami me dit qu'il aimerait aller en Hongrie.
Nous y sommes allé.
Et c'était tout aussi chaotique et merveilleux.
Surtout avec la Palinka et l'absinthe.



Les meilleures vacances de toute ma vie.
Certes, nous étions des loques.
Mais ça fait zizir!



"-Tout ce qui s'est passé là-bas, on le garde pour nous hen!"


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